Au cours de mes recherches sur internet sur le deuil, je suis tombée sur de nombreux courts-métrages d’animation tentant d’expliquer la mort et le deuil aux enfants, mais pas que. Je suis également tombée sur des animations destinées aux adultes abordant des sujets plus que tabou, au delà de la mort en elle-même : la perte d’un enfant. Alors oui tout cela n’est pas joyeux, et pourtant, ces cours métrages que j'ai choisi aujourd'hui, tentent d'aborder ces notions : les étapes du deuils, les émotions dévastatrices mais aussi l'acceptation. Je vous ai sélectionné 5 courts-métrages animés qui m'ont particulièrement touchés, je ne les ai pas mis par ordre de préférence, mais si vous voulez savoir, ceux qui m'ont le plus touché sont : La Noria et Running Light.
La Noria de Carlos Baena, Espagne, 2018
Ce court métrage est catégorisé comme un court-métrage d'horreur, pourtant les émotions ressenties ne sont pas des émotions de peur. Il s'agit de l'histoire d'un petit garçon qui vit un deuil, de sombres créatures viennent lui rendre visite au court de la nuit. Le petit garçon est terrifié mais ces créatures représentent sa souffrance interne, ses démons. Je ne vous raconte pas la fin, mais celle-ci est splendide et vecteur d'un message positif : les souvenirs de nos proches disparus sont là pour nous réconforter, pas nous accabler. Evidemment, cela prend tu temps, et c'est à chacun de faire son chemin à son rythme. Ce court-métrage m'a particulièrement touché aussi bien par la souffrance ressentie par ce garçon que par le message qu'il transmet.
Coda d'Alan Holly, Irlande, 2014
Qu'est-ce que la mort ? C'est la question à laquelle tente de répondre ce court-métrage. Un homme sort de soirée, il est ivre, à tel point qu'il en perd ses sens et se fait renverser par une voiture. Il n'a pas conscience d'être mort, et son âme ère dans la ville tandis que la mort va à sa recherche. Elle finit par retrouver la pauvre âme dans un parc. La mort va lui montrer de nombreuses choses avant de l'emmener auprès d'elle. Un court-métrage intéressant puisqu'ici, la mort est douce et bienveillante : il nous fait réfléchir sur ce qu'est la mort et la perception que l'on a d'elle.
Ceux qui restent, projet de fin d'étude de Margaux Legrand, Nicolas Charly, Siméon Hannebich et Camille Tinguy, France, 2016
Qui a-t-il de plus douloureux que de perde un enfant ? Ce court-métrage très bien pensé retrace le voyage d'une femme après avoir perdu son enfant. Ce voyage est en réalité un voyage métaphorique, chaque paysage représentant une étape du deuil : le choc/ le déni, la colère, le marchandage, la dépression, puis enfin l'acceptation.
Running Light, projet de PetPunk en collaboration avec BFX CGI, 2017
Il est difficile d'expliquer à un enfant ce qu'est la mort. Ce court-métrage, je vous l'avouerai, j'ai eu du mal à rentrer de dedans pourtant je voulais savoir ce qu'il s'y passait. Et heureusement que j'ai continué à regarder. Cette animation est très poétique et aborde la mort avec un œil différent. La scène des lumières quittant le lapin qui semble endormi est magnifique (5:50 min). Et encore une fois, un beau message en ressort : la mort donne toujours place à la vie. (Pour voir l'animation cliquez sur l'image ci-dessous)
Farewell, projet de l'ESMA (Ecole Supérieures des Métiers Artistiques), France, 2016
Il s'agit ici de l'histoire d'une artiste qui perd son enfant durant sa grossesse : le berceau de son enfant est là, vide, elle n'a pas pris temps de le peindre étant donné que sa tristesse est trop grande. Mais un dessin d'oiseau s'anime, il l'encourage à peindre et à exprimer son art. Il vit dans sa peinture, et cela va peu à peu redonner vie à cette artiste qui décidera de peindre le berceau : une métaphore du deuil ? Du chemin jusqu'à l'acceptation ? Chacun est libre de l'interpréter comme il le désire.
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